Vous reprendrez bien une Coupe?
La planète tennis est encore sous le choc après l’avis nécrologique de la Coupe Davis, valeureuse centenaire.
- Publié le 21-08-2018 à 14h24
- Mis à jour le 21-08-2018 à 14h25
L'autre regard est signé Miguel Tasso.La planète tennis est encore sous le choc après l’avis nécrologique de la Coupe Davis, valeureuse centenaire.
On regrettera - c’est évident - ces week-ends de folie parfumés de suspense sportif, de tension patriotique et d’improbables remontadas. Mais peut-on éternellement ramer contre le vent de l’histoire ? Force est de reconnaître qu’au fil des ans, l’épreuve chère aux Mousquetaires avait perdu de son aura. Prisonniers d’un agenda trop serré, les plus grands champions la snobaient volontiers. Les audiences télévisées étaient à la baisse. Les sponsors se disaient réticents.
En vérité, la Coupe Davis était en danger de mort naturelle. Les chantres du tennis-business ont donc préféré l’assassiner avec préméditation pour, disent-ils, la faire mieux renaître de ses cendres. Forcément, avec la disparition des matches à la maison et de ces fameux duels en cinq sets, rien ne sera plus pareil en termes d’émotions et de scénarios.
Finis les thrillers à Forest-National ou dans les arènes de Nîmes. Mais la nouvelle phase finale devrait, sur le papier glacé, dégager un petit parfum artificiel de Mondial de foot. Attirés par l’argent facile comme une aiguille par l’aimant, les ténors seront probablement de la fête. Parallèlement, les Fédérations toucheront les dividendes de leur trahison programmée. Et les matches auront une diffusion planétaire.
Tout le monde il est beau. Mais il manquera l’essentiel au nouveau bébé : une âme.